Assimi Goïta

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Assimi Goïta naît en 19831, fils d’un officier des forces armées maliennes, il est formé dans les académies militaires du Mali et fréquente notamment le prytanée militaire de Kati et l’école militaire interarmes de Koulikoro.

Assimi Goïta est, avec Ismaël Wagué, Malick Diaw et Sadio Camara, Modibo Kone l’un des organisateurs du coup d’État de 2020 contre le président Ibrahim Boubacar Keïta. Le 19 août 2020, il est désigné président du Comité national pour le salut du peuple.

Le 24 août 2020, l’acte fondamental adopté par le CNSP fait de lui de facto le chef de l’État du Mali.

La communauté internationale refuse qu’il prenne la tête de la transition ou le droit de succéder au président de transition à désigner, même s’il quitte l’armée. Il est finalement désigné vice-président de la Transition le 21 septembre 20208. Le serment d’investiture a lieu le 25 septembre 2020,. Toutefois, c’est Assimi Goïta qui demeure le dirigeant de facto du pays.

Goïta avec le président russe Vladimir Poutine en juillet 2023.
Admirateur de l’ancien président burkinabé Thomas Sankara, il rencontre[Quand ?][pourquoi ?] l’ancien président ghanéen Jerry Rawlings.

Le 24 mai 2021, peu après l’annonce d’un second gouvernement conduit par Moctar Ouane se caractérisant par la mise à l’écart de deux membres de l’ex-CNSP (les colonels Koné et Camara), Bah N’Daw, le Premier ministre et le ministre de la Défense sont interpelés puis conduits sous escorte militaire à Kati1,. Le lendemain, le colonel Assimi Goïta annonce avoir « démis de leurs prérogatives » le président et le Premier ministre, qu’il accuse de « sabotage » de la transition, leur reprochant d’avoir formé un nouveau gouvernement sans se concerter avec lui, alors que la charte de la transition lui confère un droit de regard sur le choix du ministre de la Défense et celui de la Sécurité, anciennement occupés par ses alliés Camara et Koné

Avec ce coup d’État, et « jusqu’à nouvel ordre », Assimi Goïta devient président de la Transition par intérim16,17. Le 28 mai, constatant la vacance à la présidence, la Cour constitutionnelle le déclare président de la Transition par succession constitutionnelle jusqu’au terme de la période transitoire. Rapidement, il tend la main à l’Union nationale des travailleurs du Mali, qui organise des grèves.

Le 28 mai, il annonce que la fonction de Premier ministre reviendra à la coalition d’opposition Mouvement du 5 Juin – Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP). Celui-ci désigne son chef, Choguel Kokalla Maïga, pour prendre la tête du gouvernement, ce qui est effectif le 7 juin, après la prestation de serment de Goïta à la Cour suprême.

En juillet 2021, deux personnes tentent de poignarder Assimi Goïta à la Grande Mosquée de Bamako, durant l’Aïd al-Adha, après la cérémonie et alors que l’imam se dirigeait vers la sortie du lieu de culte pour égorger le mouton. Le dirigeant n’est pas blessé.

En décembre 2021, à l’issue des « Assises nationales pour la refondation », qui proposent de prolonger la transition de six mois à cinq ans pour mener des réformes politiques, Assimi Goïta annonce qu’il souhaite prolonger de cinq ans la transition. Il suggère ainsi de tenir le référendum constitutionnel en janvier 2024, les élections législatives et sénatoriales en novembre 2025 et une élection présidentielle en décembre 2026. Cette proposition est discutée lors du sommet extraordinaire de la CEDEAO du 9 janvier suivant. À l’issue de celui-ci, l’organisation, qui rejette également une proposition d’une transition de quatre ans, décide la fermeture des frontières avec le Mali, le rappel des ambassadeurs et un blocus économique

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