Polémique autour des indemnité au CNT

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Pour une loi organique à revisiter en vue de sa conformité avec la Constitution, il y a une levée de boucliers pour stigmatiser le CNT….
Si l’ancienne gouvernance a été considérée comme trop émaillée de scandales, la Transition, elle aussi, n’a pas encore fini de dompter la tendance des cadres maliens vers une certaine insatiabilité vis-à-vis des avantages liés à leurs fonctions.
Tel est le cas des membres du CNT, dont certains décrient la tendance à s’en mettre plein les poches, avant la fin de cette période transitoire.
Ainsi, quand sous d’autres cieux, des gouvernants acceptent renoncer ou diminuer leurs indemnités et privilèges, pour aider l’Etat à faire face à la crise du moment, au Mali, l’on affiche une insatiable boulimie à l’égard des ressources publiques.

En effet, c’est après que la Cour constitutionnelle eût retoqué la loi organique relative aux indemnités et avantages des membres du Conseil National de transition (CNT) que toute la République semble s’mouvoir de ces privilèges accordés à nos « parlementaires » non élus. Alors que la course effrénée vers les avantages pécuniaires des gouvernants (au sens large) est une marque de fabrique de la gestion des affaires publiques au Mali, mais aussi dans d’autres pays.

Dans cette optique, eu égard aux faibles ressources, dont dispose l’Etat malien, par ces temps de crise multidimensionnelle, les responsables politico-administratifs devraient faire preuve d’esprit de sacrifice, en se contentant du strict minimum comme rétributions de leurs fonctions.

Lesquelles doivent être considérées comme des sacerdoces, et non des boîtes à prébendes. Ce n’est pas le cas. L’on a vu des centaines de cadres, dont certains foncièrement incompétents, et au niveau de diverses institutions, courir et se bousculer pour accéder à des postes qu’ils ne pouvaient obtenir par les urnes. C’est tellement ahurissant, qu’aucune frange de leurs concitoyens ne peut leur faire confiance en les responsabilisant dans un secteur de l’Etat ou d’une structure publique.

Comment comprendre que des individus, sortis du néant par un décret présidentiel aient pu se payer le luxe de s’arroger le droit de légiférer et de se donner des avantages, primes et indemnités grevant si substantiellement les finances publiques des 20 millions de Maliens ? Ne fait-on pas état de la bagatelle de 15 milliards de nos francs comme budget annuel du CNT ? Quid des budgets de l’équipe gouvernementale de la Cour constitutionnelle, de la Cour suprême, etc ? Doit- on passer sous silence d’autres structures publiques, comme les autorités administratives indépendantes, qui bénéficient de dotations financières non négligeables ? Peut-on faire l’impasse sur les indemnités alléchantes des cadres servant au sein du Bureau du Vérificateur Général (BVG), de l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite (OCLEI), de la Haute autorité de la communication (HAC), etc.

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