Vladimir Poutine

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Vladimir Poutine est issu d’une famille ouvrière modeste dont il est le troisième et dernier enfant. Ses parents, Vladimir Spiridonovitch Poutine (1911-1999) et Maria Ivanovna Poutina, née Chelomova (1911-1998), ont eu avant lui deux fils, Albert Poutine et Viktor Poutine, nés respectivement à la fin des années 1930 et en 1940, mais tous deux décédés en bas âge pendant le siège de Léningrad2. Vladimir Spiridonovitch Poutine, soldat de l’Armée rouge dès 1941, appartient aux divisions positionnées autour de Léningrad, le long de la Neva. Durant les combats contre l’Armée allemande, il est gravement blessé à la jambe gauche.

Ses grands-parents paternels étaient des paysans du hameau de Pominovo, appartenant au village de Tourguinovo (oblast de Tver), au nord de Moscou, installés là depuis la fondation du village au xviie siècle. Selon un biographe de Vladimir Poutine, le grand-père, Spiridon Poutine, fut le premier de la lignée à naître après l’abolition du servage dans l’empire tsariste. Spiridon, dont Vladimir Poutine a dit qu’il était le membre de sa famille qu’il admirait le plus, aurait été cuisinier des Romanov, puis de Lénine et de Staline.

Vladimir Poutine et sa mère en 1958.
Quelques jours après sa naissance, la mère de Vladimir Poutine demande secrètement que son fils soit baptisé dans la cathédrale de la Transfiguration6, alors que le baptême peut être sévèrement puni en Union soviétique, État institutionnellement athéiste. Il est un élève médiocre selon certains, moyen selon d’autres, et bagarreur. Vladimir Poutine pratique dans sa jeunesse le sambo (lutte russe) et le judo dès l’âge de 12 ans9. Il est champion de sambo de Léningrad ; en 1973, il est titré maître des sports de sambo10 et, en 1976, de judo. Il aime également le hockey sur glace.

Poutine suit des études de droit à l’université de Léningrad (aujourd’hui université d’État de Saint-Pétersbourg), où il étudie, entre autres, Thomas Hobbes, John Locke et Emmanuel Kant7. Il obtient son diplôme en 1975 avec un mémoire sur « Le principe du commerce de la nation la plus favorisée en droit international ». Anatoli Sobtchak, à l’époque professeur à l’université, est alors son superviseur universitaire.

Poutine parle couramment l’allemand, ayant habité et travaillé plusieurs années dans la République démocratique allemande, mais maîtrise très peu l’anglais et préfère utiliser des interprètes en conversant avec des anglophonesN .

Le 31 décembre 1999, après la démission surprise de Boris Eltsine, Poutine, en sa qualité de président du gouvernement, devient président par intérim. Son premier acte officiel est la signature d’un décret présidentiel assurant à son prédécesseur une immunité totale pour toute poursuite judiciaire possible le concernant, ainsi que les membres de sa famille.

Vladimir Poutine est officiellement élu président de la fédération de Russie le 26 mars 2000 dès le premier tour de l’élection présidentielle anticipée avec 52,94 % des suffrages contre 29,21 % pour Guennadi Ziouganov (parti communiste) et 5,80 % pour Grigori Iavlinski (parti Iabloko). Quant aux neuf autres candidats, ils recueillent chacun moins de 3 % des voix.

Âgé de 47 ans, il entre officiellement en fonction pour son premier mandat le 7 mai 200032. Il se voit comme le sauveur de la Russie et affirme qu’il veut redonner la puissance et la grandeur à celle-ci, imposant dès le début de son mandat des méthodes autoritaires.

En septembre 2000, un compte-rendu de la campagne électorale de Vladimir Poutine, basé sur le travail d’investigation de six mois et paru dans le Moscow Times, mettait au jour des preuves de fraude électorale, incluant bourrages et destructions d’urnes et un million trois cent mille « âmes mortes » sur les listes d’émargement. Pour Noam Chomsky et Edward Herman, « son succès électoral reposait en grande partie sur le fait que les puissantes radios et télévisions d’État firent furieusement campagne en sa faveur, dénigrant et privant d’antenne ses opposants ».En mars 2004, il est à nouveau réélu au premier tour à la tête de la fédération de Russie, avec 71,22 % des suffrages. Le candidat du parti communiste Nikolaï Kharitonov n’obtient que 13,69 % des voix, le reste des candidats ne dépassant pas les 5%.

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